« Je n’aurais pas dû faire ce choix… je regrette vraiment d’avoir signé… Si j’avais pris une autre décision… » On est tous passé par des moments de regrets. Ces moments où on se centre sur le chemin parcouru en le regardant au prisme des erreurs commises — erreurs réelles ou supposées — et de l’engagement inadéquat qui s’en suit…
On a des regrets
« Ha, si je n’avais pas fait ça, je pourrais maintenant… » Cette relecture du passé semble ouvrir le champ d’autres possibles, qui sont en réalité… impossible ! Si on regrette c’est parce qu’on a le sentiment de s’être enfermé dans une situation qui empêche d’accéder à ces autres possibles… Et on se créée une illusion de liberté en voulant revenir sur les choix antérieurs, en oubliant délibérément qu’il n’y a pas de touche « rewind » pour remonter dans le temps.
Et c’est toxique !
Et on se blesse en s’en voulant de ce qu’on a fait. C’est une forme d’intransigeance vis-à-vis de soi-même. Un tribunal du haut duquel on juge — mal — celui qu’on était quelques semaines ou quelques mois plus tôt. On se désolidarise de soi pour s’infliger un châtiment désespérant sur un projet : l’empêchement d’avancer.
La mécanique est bien huilée
Regarder en arrière pour ne pas regarder devant. On se fait peur en rendant les choix passés intangibles. On espère l’échec de celui qu’on était hier, tout en souhaitant être un autre, hors de ce piège. Et on s’empêche ainsi de trouver une porte de sortie.
On aimerait en sortir
Le premier pas pour en sortir est de retrouver un jugement lucide sur la situation : le faits, les chiffres, la réalité permettent de mesurer le risque réel et les besoins non satisfaits pour soi et pour le projet. Et puis s’attaquer à la peur : le regret est le symptôme d’une peur plus ou moins enfouie. Aller au bout de ses peurs : dessiner le scénario catastrophe pour imaginer ce qui pourrait advenir de pire, et même le pire du pire… Puis construire des parades concrètes.
Se projeter dans l’avenir
Porter son regard vers l’avenir c’est compliqué. Notre rapport à l’inconnu a été balisé au fil des générations par des rythmes cycliques et des rituels qui permettaient de se rassurer sur la continuité des choses. Aujourd’hui l’avenir est plus incertain qu’il n’a jamais été. Le cycle des saisons lui-même est perturbé et on a oublié les rituels rassurants. Regarder l’avenir nécessite de supporter le flou et de faire confiance à nos capacités d’adaptation…
Et ne pas entrer dans la spirale
Une des clés c’est le droit à l’erreur qu’on s’accorde à soi-même. Le contrat que l’on fait entre soi et soi sur la possibilité de se planter. Et en prenant en compte cette possibilité dès le début, la construction du projet se fait en pesant à chaque étape le risque réel et mesurable et en minimisant ce risque autant que possible, pour se laisser des voies de sortie au fil des étapes du projet. Et mesurer aussi, au fil de l’eau, comment on se plaît à faire ce qu’on fait. La perte de la joie à un moment de son projet doit inciter à faire le point pour ajuster le chemin et avancer au mieux. Epigo est là pour ça ! 😉