Un rituel neuf mais profond

C’est déjà comme un rituel. Neuf, mais profond. Suivi avec joie. Nous prenons un temps, chaque année, de nous retrouver ensemble, tous les 9 EPIGO. Nous louons une grande maison, à 1h de Paris. Un tableau excel : qui propose quel menu à quel moment ? Des grosses courses et puis ça y est, on est ensemble pour 3 jours, à cohabiter, pour se retourner sur qui nous sommes, ce qu’on a fait, où on veut aller.

Crédit : Laurent Burget, Hum

Pour la deuxième fois, nous avons choisi de nous laisser guider par Lydia et Laurent (Pilou) de Hum, la coopérative de l’Université du Nous. Facilitateurs facilités, nous nous abandonnons avec plaisir à leur savoir-faire. C’est en cercle, à l’ombre d’un arbre, dans le jardin, qu’ils nous proposent d’ouvrir cette séquence de travail. On retrouve simplement et rapidement le cadre de sécurité, l’équivalent de nos règles du jeu, pour une météo chargée d’intensité. Le bâton de parole passe. Les regards s’échangent. Nous sommes bien là, tous ensemble.

Le trajet a été riche

Ces 3 jours ont été un trajet, riche de sens et de partages. Il s’agissait d’abord pour nous, après une année mouvementée, de faire tribu : tribu-er. Reparcourir les membranes de notre collectif. Faire de la place pour évoquer la place de chacun. Et, en (re)découvrant la puissance du corps, jouer à faire groupe, sentir les passages de lead, le plaisir de l’appartenance, les fréquences qui nous parcourent.

Le séminaire a aussi été l’occasion d’évoquer le futur de notre société. En convoquant le signifiant qui agit sur certains d’entre nous en souterrain depuis quelques mois : l’effondrement. Sous la forme d’un voyage, sensible, nous avons cheminé via l’imaginaire dans ce que pourrait être la suite. Avec courage, nous avons traversé les émotions qui se présentaient : cœur-age.

En ressort quelques premières envies, qui s’affineront dans les prochains mois

Développer le commun, connecter, partager avec d’autres organisations. Le temps qui vient verra peut-être des frontières poreuses, des fertilisations inattendues, au-delà de la relation client-fournisseur. Nous ressentons le besoin de partager, de nous inscrire dans des mouvements plus grands.

Cultiver la capacité à traverser les peurs et les évènements, avec cœur-age, en développant l’art du foyer, rassurant, réconfortant. Pour nous, mais évidement aussi au service des gens et des organisations que l’on accompagne. Accepter de traverser ses peurs pour pouvoir mettre du demain aujourd’hui.

Accepter la dimension spirituelle de l’existence. Comme quelque chose qui nous relie, à nous-mêmes, à des grands tout. Encore une fois, pour nous, mais aussi au service des gens qu’on accompagne.

Continuer le chemin avec Lydia et Laurent, pour travailler dans la durée notre gouvernance, nos liens, notre fonctionnement et réussir nos mutations en cours et à venir.

Enfin, évoluer peut-être vers une capacité à proposer. Proposer à nos clients, partenaires des dispositifs qui pourront contribuer à leur transition. On a imaginé des premiers formats, qui permettraient aux collectifs et aux individus de se mettre en mouvement, tracer leur voie, face à ces défis très particuliers.

En conclusion

Un grand merci à Lydia et Laurent. C’est une grande joie de les avoir eus à nos côtés pour ces quelques pas à l’ombre des arbres du jardin, à la rencontre de notre membrane. Cela nous a permis de reconnecter avec ce que ça fait d’être accompagnés. Nous avons la sensation d’avoir eu la place, l’espace et le temps de tribuer, faire tribu, pour mieux pouvoir contribuer au monde. Pour l’affecter, en suivant notre raison d’être :

  • Permettre et accompagner les constructions collectives
  • Proposer une parole positive et douce dans le monde de l’entreprise
  • Permettre à chacun et aux collectifs de se connecter à leur puissance d’agir

 

Crédit : Laurent Burget, Hum