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ICLR : 4 questions pour créer un cadre de sécurité

Comment créer les conditions de la coopération et du changement?

J’accompagnais un collectif sur un sujet qui n’était pas ma spécialité : les aider à bouger, dans un contexte de transformation. 

L’équipe occupait une fonction support, assez mal considérée par le reste de l’entreprise. Le climat au sein du groupe était relativement bon, mais chacun restait sur ses positions. Individuellement, ils témoignaient tous d’une forme de crainte légitime sur l’avenir et sur leur job. 

Difficile de leur faire partager un constat, encore plus prendre des décisions… Je sentais que je n’avais pas pris le sujet par le bon sens : la dynamique patinait et après quelques ateliers, le constat était clair : la confiance n’était pas là, le collectif n’était pas en mesure de réellement partager et donc loin de pouvoir collectivement bouger pour s’engager dans la nécessaire transformation de leurs modes de travail.

C’est là qu’une collègue m’a rappelé l’existence de cet outil : ICLR. Un outil trouvé chez Aaron Dignan, dans son livre Brave New Work (une synthèse ici)

ICLR : 4 questions pour créer les conditions de la sécurité psychologique

Se mettre en mouvement, changer, prendre des décisions importantes à plusieurs… Cela nécessite de se sentir en confiance. Même plus, cela nécessite une forme de sécurité psychologique au sein du collectif. C’est à dire, la conviction partagée (et ressentie émotionnellement) qu’il est possible de se montrer vulnérable, de ne pas savoir, sans que cela amène des conséquences négatives. 

Cette sécurité ne se décrète certes pas, mais en tant que facilitateur·ice, c’est notre rôle de tout faire pour qu’elle émerge.

ICLR, c’est une série de 4 questions, à poser au groupe, qui peuvent permettre de contribuer à générer ce sentiment partagé de sécurité psychologique.

Animer un ICLR

Infos pratiques

La séquence

Outil à utiliser, par exemple, dans le cadre d’un tour de parole sans réponse. Chaque participant·e prend le temps de réfléchir (voire de poser ses réponses par écrit), puis partage à tour de rôle ses réponses aux 4 questions :

  • Intention : quelle est votre intention dans la situation ? Pour quoi êtes vous là ?
    • Exemple de réponses d’un facilitateur lors d’un premier atelier avec une équipe : mon intention est de créer un case study à partir de cette mission pour un livre que j’écris – à noter : il s’agit de dévoiler les raisons sous-jacentes, au-delà des bonnes intention évidente
  • Crainte : quelle est votre crainte ? Qu’est-ce qui pourrait mal se passer ?
    • Ma crainte est que le groupe refuse de s’ouvrir et de jouer le jeu.
  • Limites : quelles sont vos limites, quel est le cadre dont vous auriez besoin ?
    • Ma limite est que je quitte le travail tous les jours à 17h, je ne réponds pas au téléphone ou aux mails après cette heure là.
  • Rêve : quel est votre rêve ? Si tout se passait merveilleusement, qu’est-ce que cela donnerait ?
    • Mon rêve est que cet atelier enclenche une dynamique large qui s’étende à tout le reste de l’organisation.

En tant que facilitateur·ice, on peut répondre en premier, afin de donner le ton et d’ouvrir le champ des possibles. Il s’agit d’être modélisant et de “se mouiller”, en partageant un peu au-delà de ce qui serait attendu dans une posture professionnelle normale.

Vous pouvez collecter des réponses écrites (sur des post-its par exemple), ou simplement écouter les réponses de chacun.

Les bénéfices : la possibilité d’une collaboration sincère

L’outil ICLR m’a permis, lors de l’atelier suivant avec mon groupe, d’atteindre le bon niveau de discussion, celui qui permet de réellement partager et donc ouvre la possibilité de changement. 

J’ai commencé par leur confier mes doutes sur la mission et mon espoir que celle-ci leur soit utile. Ils ont pu verbaliser leur crainte de la situation et des changement à venir. L’atelier a eu une texture complètement différente et la mission, in fine, a été un succès pour le groupe et la commanditaire.

L’outil n’est pas magique, il dépend évidement de la façon dont on l’utilise et des réactions du groupe, mais d’expérience, c’est une très bonne porte d’entrée vers une collaboration sincère !